[La version française suit]

The Future of the PhD in the Humanities conference will be held on May 16-18, 2016 at Carleton University. It is a follow-up to a groundbreaking conference on the same theme that was held last year at McGill University. That conference brought together senior administrators, faculty, students, and graduates from 25 Canadian universities, as well as representatives of a number of related organizations. The challenge it posed was a bold one: to rethink graduate humanities education, to develop new programs, to begin to change the culture of the academy, and to enhance how humanities graduate degrees are viewed outside the academy.

The Ottawa conference has been designed to sharpen and extend the 2015 conversations, in part by shifting the focus to the question of how ideas might be implemented, and to provide delegates with a concrete basis for pursuing these initiatives in their own universities. The hope is that we will gather in Ottawa, not simply to resume important debates, but to report on steps that we have each taken in our own institutions over the past year.

The conference reflects three main areas of focus that emerged in Montreal.

Structure of the PhD
The first is the very practical question of the structure of doctoral programs. Rather than continuing to accept the structure of these programs (in which students typically spend their first years completing coursework and comprehensive exams before having the opportunity to pursue their thesis), people agreed that programs need to re-assessed in light of fundamental questions:

  • What sort of learning processes are these programs intended to facilitate? To put this another way, what sorts of skills are they intended to enable students to develop?
  • How commensurate is the structure of these programs with questions about completion times, especially in the light of graduate student funding issues?
  • How does the structure of these programs compare with other, very different doctoral programs elsewhere in the world?
  • Have doctoral programs continued to reflect the changing needs of today’s research and work environments?

Non-Academic Career Preparation
The second issue that dominated our discussions and which will be a high priority in Ottawa was the question of how we can do a better job of preparing doctoral students for a wide range of non-academic career paths in both the private and public sectors. People acknowledged that this challenge involves pursuing two different changes.

One is training. We all know that our students develop skills that are highly valued outside of the academy (research, critical thinking, communication, etc.) but we do a poor job of teaching our students to convey these strengths in ways that potential employers value.

The second part of this challenge lies in changing the culture within universities so that non-academic career paths do not seem like an inferior option. We, as academics, must learn to become more aware of the ways that we remain (often unintentionally) complicit in deeply grounded hierarchical judgments about the value of non-academic career paths. If we do not genuinely change our own thinking, then, we cannot expect it to take root amongst our students.

Public Value of the Humanities
The third issue that emerged was the larger question of how we might do a better job of conveying the public value of the humanities to audiences within and outside of the university. This issue was debated on two levels. On the one hand, it is more important than ever that we manage to convey why the kind of work we do matters and how it fits with concerns beyond the academy. On the other hand, we need to find ways to value the kinds of work that many students are already doing along these lines in ways that can be built into their degree work rather than asking them to do it on top of their workload. Not surprisingly, there were more questions and ideas than definite solutions. But there was very definitely a sense that things can and must change, and in very particular ways that will have a real effect.

We look forward to finding ways to make real progress on all of these issues in our discussions in May 2016. See you in Ottawa!

–Dr. Paul Keen, conference organizer, Carleton University, Ottawa

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La conférence sur l’avenir des PhD en Humanités se tiendra du 16 au 18 mai 2016 à Carleton University. Il s’agira de donner une suite à la conférence novatrice tenue sur le même sujet l’an dernier à l’Université Mc Gill. Cette dernière avait réuni des administrateurs, des enseignants, des étudiants et des doctorants venus de 25 universités canadiennes, ainsi que des représentants de différentes organisations concernées. La question, ambitieuse, qui s’était alors posée était celle-ci : comment repenser les études supérieures en Humanités, développer de nouveaux programmes, commencer à changer la culture académiques, et améliorer la manière dont sont perçues ces cursus en dehors du monde universitaire.

La conférence d’Ottawa a été conçue pour préciser et étendre les discussions de 2015, en se focalisant notamment sur la question de la mise en œuvre de ces idées, et en fournissant aux participants des bases concrètes pour appliquer ces initiatives dans leurs propres universités. Notre espoir, en nous réunissant à Ottawa, n’est pas seulement de reprendre nos débats, mais bien de rendre compte des avancées mises en pratiques dans les institutions de chacun durant l’année écoulée.

La conférence reprendra les trois axes principaux de réflexion qui avaient émergés à Montréal :
La structure des PhD est la première question très pratique sur laquelle il faut se pencher. Plutôt que de continuer avec la structure existante des programmes (dans laquelle les étudiants passent leur première année à fournir un travail conséquent pour leurs cours et les examens avant d’avoir l’opportunité de se concentrer sur leur thèse), les conférenciers de l’an dernier sont tombés d’accord sur la nécessité de redéfinir les objectifs internes du cursus, à la lumière de ces questions fondamentales :
-Quel sont les processus d’apprentissage que ces programmes comptent développer ? Quelles sont les compétences que l’on prévoit de développer chez les étudiants ?
-A quel point la structure des programmes joue-t-elle un rôle dans la question de la bonne réalisation des programmes, spécialement lorsque l’on s’intéresse aux difficultés pointées par les étudiants.
-Comment se comporte la structure de nos programmes lorsqu’on la compare aux autres programmes doctoraux offerts dans le monde ?
-Ces programmes se sont-ils adaptés à l’évolution des besoins liés aux mondes actuels de la recherche et de l’emploi ?

La préparation nos étudiants à des carrières non-académiques est la deuxième question d’importance soulevée l’an dernier et sera définitivement une priorité de nos réflexions à Ottawa. Nous devons réfléchir à l’amélioration de notre offre de formation sur le sujet, que ce soit dans le secteur public ou privé. Les participants de Montréal avaient reconnu que ce défi impliquait de travailler sur deux axes de changements :
-le premier est la formation. Nous savons tous que nos étudiants développent de précieuses compétences qui sont très recherchées en dehors du monde académique (capacité de recherche, esprit critique, communication), mais nous devons améliorer notre manière de leur montrer que ces qualités sont transposables en compétences employables.
-le deuxième axe de réflexion réside dans les changements de perspective à inspirer au sein de nos universités, concernant les carrières non-académiques : il faudrait qu’elles n’apparaissent plus comme des choix par dépit. Nous devons ainsi prêter la plus grande attention au dédain que nous portons, souvent inconsciemment, sur ces parcours professionnels hors-université. En effet, si nous ne faisons pas un effort pour changer notre regard sur ces parcours, comment espérer que nos étudiants se sentent l’envie de les suivre ?

Ce qu’apportent les Humanités dans la société est le troisième point de réflexion qu’il faudra continuer à explorer. Plus précisément, nous devrons réfléchir à des moyens efficaces d’informer le public, dans et hors de l’université, sur la valeur intrinsèque des études en Humanités. Il s’agit d’une question à deux niveaux : d’un côté, il est d’une importance cruciale de trouver un moyen de faire savoir pourquoi le travail que nous effectuons est important et en quoi il concerne la société bien au-delà de l’université. De l’autre côté, nous devons trouver un moyen de valoriser le travail que beaucoup d’étudiants produisent déjà en dehors de leur cursus en l’intégrant à leur diplôme, plutôt que de leur demander encore d’autres travaux.

Sans surprise, nos discussions de l’an dernier ont amené plus d’idées que de solutions, mais nous avons tous senti cette détermination à développer des plans précis pour amener des changements concrets. Nous attendons avec impatience de pouvoir trouver des manières réelles de progresser sur ces questions en mai 2016. A bientôt à Ottawa !

-Dr Paul Keen, organisateur de la conférence.