Triangular Hate, a Populist Publics project tracking the distortion of historical memory across social media networks by populist and far-right groups and persons on both sides of the Atlantic, has received support from the Government of Canada in the form of a major grant from the Department of Canadian Heritage’s Digital Citizen Contribution Program.

This project analyzes the role of populist memory entrepreneurs in deliberately miscasting “western civilization and history” as a tactic to legitimize a platform of harmful speech and disinformation. Memory activism of this sort aids groups and individuals in building up in-group capability (which is frequently gendered), acquiring adherents, and challenging the touchstones of democratic pluralism.

Triangular Hate analyzes vernacular social media use and transnational connections on the associational level, between far-right extremist and populist groups and actors in Canada, the United States and Germany with a focus on everyday actors. It seeks to understand the traffic and normalization of disinformation about the past as a strategy to disrupt the present, to undermine cultural diversity and pluralism, immigration/migration, gender equality, gay marriage, and 2SLGBTQIA+ rights as fundamental features of the democratic state. The first of its kind to take on a multi-platform critical historical analysis – including attention to algorithmic curation – in analyzing transnational traffic, images, rhetoric, and use of social media platforms for organized hate, this project will provide rich datasets to help politicians and knowledge providers meet the challenge of online populist activity.

By tracking vernacular social media connectivity for the German-Canadian-US traffic in populist online chatter across different platforms and in transnational perspective, this project charts the shifts and changes in rhetoric and reach and analyzes them in the context of gender, hate speech, social technology and historical memory. Parallel projects currently underway through Populist Publics (backed by SSHRC and SSRC) explore exclusively Canadian and US based groups and issues. Triangular Hate traces the transnational connections between users and organizations and the media affordances that make them happen, following sites, profiles, and groups that surfaced in these other studies but which exceed the terms of their research mandate.

We will generate an image and data bank that will allow us to ask three main questions aimed at a broader cultural analysis:

1) how does historical disinformation circulate and gel in moments of crisis, as during the pandemic, and how does this function in the digital mediascape given the specific media affordances of network connectivity?

2) what are the similarities and differences in terms of the civilizational arguments advanced on both sides of the Atlantic, and the role they play in linking groups and users on the level of organization and rhetoric?

3) how do heritage-driven arguments against egalitarianism and pluralism move across platforms and into everyday discourse? Central to this undertaking is the role of platform affordances in delimiting outcomes.

In addition to more traditional scholarly output, Triangular Hate will test hypotheses about how to think about social media and historical memory in creating affective solidarities that endanger democratic ways of thinking and institutions. In a more applied sense, the data archive will serve as the backbone of several learning modules for NGOs, schools, social workers and government to equip citizens with digital competencies to promote resistance and resilience to disinformation and social media manipulation.

The research will be made public and accessible in a variety of fora throughout the course of the grant from blogs to Op/Eds, workshops with stakeholders and students, and in the longer term, in learning modules and publications.

French:

Triangular Hate déclaré lauréat d’une bourse du gouvernement du Canada 

 « Triangular Hate, » un projet du réseau « Populist Publics » scrutant et suivant la déformation du souvenir historique sur ces mêmes médias par des groupes d’extrême-droite des deux côtés de l’Atlantique, recevra dorénavant un soutien du gouvernement du Canada, ayant été déclaré lauréat d’une bourse importante du Programme de contributions en matière de citoyenneté numérique du Département du patrimoine canadien. 

Le projet observe les communications de groupes populistes des pays mentionnés et sur divers réseaux, analysant les changements dans leur langage et dans leur audience afin d’en comprendre l’effet sur le genre, le discours haineux, la technologie sociale et le souvenir historique. La recherche ayant lieu dans le contexte du projet « Triangular Hate » s’aligne avec et complimente le projet « Populist Publics » (appuyé par la CRSH et la SSRC), qui examine de façon exclusive les groupes et les questions du Canada et des États-Unis. « Triangular Hate » identifie les connections transnationales entre groupes et individus, ainsi que les liens médiatiques permettant ces relations – prenant comme point de départ les réseaux identifiés lors de projets-sœurs qui ne purent les analyser eux-mêmes sans briguer leur mandat de recherche.

Ce projet analysera le rôle des « entrepreneurs » du souvenir populiste lorsqu’ils manipulent de mauvaise foi l’idée de « civilisation et histoire occidentales » afin de donner davantage de créance à un ensemble de discours haineux et de désinformation. De cela, ils espèrent renforcer la position du « cercle fermé » / le groupe démographique favorisé, qui discrimine souvent sur des lignes du genre également; attirer de nouveaux disciples; et aiguiser leurs attaques sur le pluralisme démocratique. De plus, le projet analysera l’utilisation populaire des médias sociaux faite par, et les connections transatlantiques créées par, les groupes et partis populistes et d’extrême-droite situés au Canada, aux États-Unis et en Allemagne. Le but est d’ainsi mieux comprendre le trajet emprunté, incluant le processus de normalisation par lequel il passe, par cette désinformation historique dans sa quête de « revirer » l’actualité politique, avec un accent mis sur les politiques multiculturelles, d’immigration, de l’égalité des genres, du mariage gai et des droits LGBTTIQQ2SAA+. Celui-ci est le premier tel projet performant une analyse historique critique et couvrant plusieurs plateformes (et donnant une attention particulière aux effets des algorithmes propriétaires) afin de mieux comprendre la place des échanges transatlantiques, des images, du discours, et des réseaux sociaux dans la haine méthodique et organisée. En ce faisant, il offrira aux politiciens et aux professionnels cherchant à contrer les défis posés par l’activité numérique populiste de riches banques de données à analyser. 

« Triangular Hate » générera une banque de données et d’images permettant d’élaborer une réponse tentative à trois grandes questions cherchant à soutenir une plus large analyse culturelle : 

1) comment la déformation du souvenir historique circule-t-elle et se cristallise-t-elle en moments de crise, telle la pandémie actuelle, et comment y contribuent les relations transatlantiques, les liens entre réseaux sociaux et les autres outils permis par la vie numérique actuelle? 

2) comment se comparent les arguments « civilisationnels » utilisés de chaque bord de l’Atlantique, et comment ces arguments sont-ils maniés par les groupes et leurs membres? 

3) comment les arguments cherchant à miner le pluralisme démocratique au nom d’un héritage inventé font-ils le saut des réseaux sociaux à la vie et au discours quotidiens? 

Une compréhension approfondie du rôle joué par les règles appliquées par les médias sociaux est clé afin de bien répondre à ces questions. En plus des papiers et produits découlant typiquement d’un tel projet de recherche, « Triangular Hate » mettra à l’épreuve des théories portant sur le nexus entre médias sociaux et souvenir historique, un nexus potentiellement nocif et nuisible aux philosophies et institutions démocratiques. Un impact plus tangible sera la création, à partir de la banque de données, de plusieurs modules pédagogiques qui seront rendus disponibles aux organisations non-gouvernementales (ONGs), aux écoles, aux travailleurs sociaux et au gouvernement afin de les aider à équiper les citoyens des outils et des compétences numériques requises afin de se protéger de la désinformation et de la manipulation des médias sociaux. 

Il est clé de noter que les chercheurs étudiants bénéficieront en étant formés en les techniques et les aptitudes dernier-cri de la visualisation et l’utilisation des logiciels d’analyse de données. En certains cas, ils généreront des programmes indépendants afin de mieux cataloguer et interpréter les données. Au cours de leur participation, ils contribueront de l’analyse liée intimement au moment présent, contribuant de façon importante à la formation du débat civil portant sur les pratiques numériques et la place de l’ingérence populiste dans les traditions et institutions démocratiques. À plus longue échelle, ce projet de recherche mènera à une série de modules pédagogiques que gouvernements, ONGs, travailleurs sociaux et enseignants pourront utiliser pour aider leurs audiences à mieux repérer et contrer la désinformation.