Document contextuelle (Février 2015) par Chantal Lavallée, chercheuse invitée au Centre d’excellence sur l’Union européenne de l’Université de Montréal/McGill University
Contexte: Au début de l’année 2011, des manifestations sans précédent en Tunisie et en Égypte mènent à l’exil du président tunisien Ben Ali et à la démission du président égyptien Hosni Moubarak. L’UE est prompte à réagir au changement politique, pourtant inattendu. La révision en cours de la Politique européenne de voisinage dans laquelle s’inscrivent les relations avec les pays du sud de la Méditerranée aide à proposer rapidement une série de mesures et d’initiatives pour répondre aux besoins de la région en pleine mutation. Dans le contexte de transition politique, la stratégie européenne insiste davantage sur la conditionnalité de l’assistance aux progrès de la réalisation des réformes et aux résultats concrets. Si la Tunisie, où l’on trouve un contexte interne favorable aux réformes, progresse plus positivement dans le processus de transition politique et obtient le statut avancé, il en va autrement en Égypte, où l’approche déployée par l’UE est mise à rude épreuve. Les faiblesses politiques du premier président élu démocratiquement, Mohamed Morsi, son éviction par les militaires puis l’élection présidentielle du Général al-Sissi compliquent les relations avec l’UE et obligent à les repenser.
Par conséquent, la présente analyse évalue la réponse de l’UE au printemps arabe afin d’en tirer des leçons pour l’engagement du Canada dans la région. Le Canada bien qu’étant un acteur mineur gagnerait à inscrire son action dans un véritable cadre stratégique axé sur la coopération régionale avec moins d’insistance sur Israël, et sur la diversification ainsi que l’innovation de son assistance. Lisez le document ici.