Le Canada devra livrer une concurrence plus astucieuse et plus audacieuse s’il veut continuer à accroître la taille de son économie face aux États-Unis et à un Mexique qui s’annonce plus jeune et plus fort à l’avenir.
Cette conclusion fondamentale s’est dégagée d’une discussion entre experts sur l’avenir des relations nord-américaines, au cours d’une soirée organisée par le Programme de participation parlementaire et diplomatique de l’Université Carleton. L’événement s’est déroulé devant un auditoire de députés, d’ambassadeurs et d’autres membres de la communauté diplomatique, de cadres supérieurs du gouvernement et de leurs employés, ainsi que de membres des corps professoral et étudiant de l’Université.
Meredith Lilly, professeure agrégée et titulaire de la chaire Simon Reisman en Affaires internationales de l’Université Carleton et ancienne conseillère en Affaires étrangères et Commerce international du premier ministre Harper, a lancé la discussion en donnant un aperçu des relations nord-américaines. Elle a déclaré que si le Canada désire conserver sa situation privilégiée des dernières décennies, il devra continuer à prendre de l’envergure au niveau du commerce.
Christine McDaniel, agrégée supérieure de recherche concernant l’économie américaine et la globalisation au Mercatus Centre de l’université George Mason, et ancienne sous-secrétaire adjointe du département du Trésor et économiste principale du commerce du conseil des conseillers économiques de la Maison‑Blanche, a soutenu qu’aucune des parties du nouvel AEUMC n’avait pris le dessus sur les autres, mais que la plus grande victoire était d’avoir raffermi le commerce nord-américain et rétabli la confiance des investisseurs.
Hugo Perezcano Diaz, directeur adjoint en matière de droit économique international au CIGI, et ancien avocat principal du Mexique pour le règlement de différends entre investisseurs et États, a affirmé que l’AEUMC n’était ni une victoire pour les employés du secteur automobile mexicain, ni une amélioration par rapport à l’ALENA. Il espère, disait-il, que l’Accord réduira le poids réglementaire qui a poussé les entreprises à engager plus d’avocats et d’experts-conseils que d’ingénieurs.
La table ronde a été animée par Fen Osler Hampson, Chancellor’s Professor de l’Université Carleton, associé distingué et directeur de la sécurité globale et des politiques au CIGI.
André Plourde, Ph.D., doyen de la faculté des affaires publiques, a remercié les conférenciers et prononcé le mot de la fin, en soulignant sa frustration que les négotiations commerciales n’aient pas porté sur les enjeux des consommateurs, mais plutôt sur des manières de codifier des barrières non tarifaires.
Les liens suivants fourniront de plus amples renseignements :
- Compte rendu rédigé par Claire Crawford, candidate à la maîtrise à la Norman Paterson School of International Affairs de l’Université Carleton – disponible en anglais seulement
- Programme