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Sommes-nous d’accord ? Le bien-être mental du personnel des organisations caritatives

Le débat sur la santé mentale au travail a pris de nouvelles dimensions dans un monde post-pandémique confronté à l’instabilité économique, aux politiques de retour au travail et à des exigences toujours plus grandes pour les organisations caritatives et leur personnel. Alors que les organisations caritatives et à but non lucratif s’efforcent de répondre aux problèmes les plus urgents du monde, le bien-être de leur propre personnel est devenu une préoccupation majeure. Quels sont les changements survenus dans les problèmes de santé mentale au sein du secteur caritatif, et comment les organisations soutiennent-elles le bien-être de leurs employés ? Nous nous appuyons sur les résultats de nos enquêtes 2023 et 2024 pour éclairer ces questions et discuter des besoins actuels du personnel du secteur.

Augmentation des problèmes de santé mentale parmi le personnel

L’année dernière, notre étude a mis en lumière un problème urgent : une proportion écrasante de 74 % des organismes de bienfaisance ont signalé une augmentation des problèmes de santé mentale parmi leur personnel, principalement attribuée à l’augmentation de la charge de travail et à l’isolement causé par le travail à distance. Dans notre récente enquête 2024, ce chiffre est resté alarmant, à 71 %. Cette légère variation pourrait s’expliquer par des taux de réponse différents entre les deux enquêtes plutôt que d’indiquer une amélioration significative ; néanmoins, elle révèle une tendance constante et préoccupante au sein du secteur.

Changer d’état d’esprit ? La santé mentale en point de mire

Dans un article paru en 2015 dans le Guardian, Andy Gibson, fondateur de Mind Apples – une entreprise sociale axée sur le bien-être du personnel – a fait remarquer que les organisations caritatives sont souvent à la traîne par rapport aux employeurs privés en ce qui concerne le soutien à la santé mentale du personnel. Selon lui, cela s’explique par le fait que les organisations caritatives ont tendance à considérer le personnel comme des dépenses à minimiser plutôt que comme des actifs dans lesquels il faut investir. Cependant, nos données actuelles indiquent un changement potentiel de cet état d’esprit : les organismes caritatifs se concentrent activement sur la santé mentale de leur personnel.

Plus de la moitié (51 %) des organismes de bienfaisance ont déclaré avoir augmenté le temps et/ou les ressources consacrés aux initiatives de santé mentale et au bien-être des membres du personnel et des bénévoles au cours des dernières années. Des mesures telles que des horaires flexibles, des options de travail à distance et des politiques contre l’intimidation et le harcèlement figurent parmi les services de soutien les plus courants, en plus de plusieurs autres programmes et services d’autogestion de la santé.

Est-ce suffisant ?

La question reste posée : Les efforts actuels sont-ils suffisants pour répondre aux problèmes de santé mentale auxquels sont confrontés les employés et le personnel des organismes de bienfaisance ? Dans notre enquête 2024, nous avons demandé aux organisations quels étaient les services supplémentaires de santé mentale et de bien-être dont elles avaient besoin, et un message clair a émergé : les organisations ont besoin d’un soutien structuré. Les services de consultation ou de thérapie, les programmes de gestion du stress et un meilleur accès aux professionnels de la santé mentale figurent en tête de liste des souhaits de nombreux organismes.

​Leurs besoins vont également au-delà de ce qui a été explicitement mentionné dans l’enquête. En examinant les réponses ouvertes, nous remarquons une tendance qui s’aligne sur ce que le rapport 2023 Mental Health At Work des partenaires Mind Share décrit comme une approche de “retour aux sources” : un lieu de travail qui est à la fois financièrement sûr et psychologiquement favorable – un lieu où de meilleurs salaires ne sont qu’un début, et où une culture de dialogue ouvert et de soutien par les pairs est une pratique courante. Voici quelques remarques pertinentes :

“[M]ore funding; stagnant wages and precarious work conditions are prime sources of our stress and mental health issues.”

“Better HR management, clear role definitions, and vigilant supervision of team members are needed to prevent those who may inadvertently harm others, a situation we’ve encountered before without timely intervention.”

La conclusion est claire : si la santé mentale et le bien-être du personnel sont des questions complexes, elles sont structurantes pour le travail du secteur et ne doivent pas être négligées – elles sont souvent l’éléphant dans la pièce. Au-delà des avantages liés au bien-être, des aspects fondamentaux tels qu’une rémunération équitable et une culture d’entreprise favorable où chacun se sent inclus sont essentiels pour relever les défis en matière de santé mentale dans le secteur caritatif.

Auteur

Nguyen, Thi Kim Quy

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