ARTICLE DE BLOG SUR MON EXPERIENCE QESAS
L’expérience du QES fait partie de celles qui n’arrivent qu’une fois dans une vie, et je réalise aujourd’hui à cet instant précis combien il m’a été précieux et bénéfique d’en faire partie.
Le premier challenge que cette expérience a réussi à relever chez moi, était de me couper de mes préoccupations du quotidien (familiales, professionnelles, sociales), et de me donner de me concentrer uniquement sur la recherche, qui au quotidien est tout sauf aisée pour une femme, professionnelle et mère de famille. Elle a été l’occasion pour moi de me découvrir dans un univers multiculturel au contact de personnes d’une autre civilisation que la mienne (le Canada), d’une culture avec beaucoup de similarités que la mienne (Abidjan au bureau d’Impact-Transform), de jeunes femmes exceptionnelles aux talents divers (les autres boursières de la cohorte), mais aussi d’une équipe aux petits soins pour nos besoins, pour nous encadrer à chaque étape et nous rassurer face à nos craintes (l’équipe de l’IAS-Carleton)
La simplicité et la grande disponibilité des mentors a été certainement le plus grand atout dont j’ai bénéficié lors de mon passage à l’Université de Carleton. Mis à notre écoute par le Prof Nduka OTIONO, mes mentors Doris BUSS, Gisèle Eva COTE (de l’institution partenaire de placement IMPACT-TRANSFORM) et Blair RUTHERFORD n’ont ménagé aucun effort ni temps, dans leur emploi de temps surchargé, afin de me permettre de bénéficier d’un accompagnement de tout instant. Ceci m’a permis d’être toujours accompagnée dans ma recherche, et balisée sur le canevas à emprunter, dans un domaine presque nouveau pour moi, notamment le droit de propriété des femmes dans les zones d’exploitation minière. Bien que je sois familière des questions de genre depuis plusieurs années, l’expérience QES a été le déclencheur qui m’a permis de découvrir et cerner la problématique de mon domaine d’expertise dans les sites miniers, que je dois reconnaitre n’avoir jamais envisagée auparavant, et qui aujourd’hui m’offre un panorama dans la recherche, tant il est vrai que la question se pose avec acuité dans mon pays d’origine.
Outre les moments exceptionnels que nous avons vécu au cours de cette aventure, il est de mon devoir de mettre en lumière la séance de présentation de mon premier ouvrage intitulé ‘Handicapé-e’, par les bons soins de l’équipe IAS. Cette expérience m’a permis de m’ouvrir en disant de ma voix ce que mes mots avaient déjà couché sur du papier, et de pouvoir défendre publiquement mes points de vue en me découvrant des talents d’orateur. Mieux encore, mon séjour à Carleton m’a permis d’améliorer mon niveau de langue anglaise et d’enrichir mon carnet d’adresse.
QES n’a pas qu’été une aventure, mais aussi le début d’une nouvelle famille. A côté de nos encadreurs, le Prof Nduka s’est occupé particulièrement de chacune de nous en véritable père de famille, et n’a jamais raté une occasion de célébrer nos efforts ou de nous sortir de nos zones de confort, afin de nous apprendre à pouvoir allier la vie professionnelle, familiale et académique, chose qui nous manque beaucoup, nous femmes, dans nos vies de tous les jours. Il nous a martelé à chaque occasion l’importance d’élargir le carnet d’adresse, de nouer des connections, de développer notre leadership et d’apprendre à nous enrichir au contact des autres. C’est dans cet esprit fédérateur qu’il a entrepris de nous réunir tous, aux côtés de Mme Heloise Endom, à l’occasion du week-end du Canada Day, autour d’un repas chaleureux dans sa famille.
Un article de blog n’est pas assez pour pouvoir évoquer dans tous les détails tous les apports bénéfiques de l’expérience QES dans ma vie, il faut bien le reconnaitre. Il aurait fallu tout un livre, que peut-être en tant qu’écrivain, j’écrirais un jour. La seule chose dont j’ai la conviction, c’est qu’après QES, rien ne sera plus comme avant.