Skip to Content

Aperçu de la rédaction de demandes de subventions depuis les premières lignes du secteur caritatif

September 8, 2025

Time to read: 5 minutes

Pour de nombreux organismes de bienfaisance, la rédaction de demandes de subventions est devenue plus difficile, plus longue et moins viable, même si elle reste essentielle à leur survie. Mais une récente enquête menée par le Projet Canada Perspectives des Organismes de Bienfaisance (PCPOB) révèle plus que les obstacles habituels. L’enquête montre où des progrès sont réalisés et ce qui fonctionne. Certaines organisations améliorent leurs chances en investissant dans les ressources humaines, en utilisant des outils plus intelligents et en établissant des relations plus solides avec les bailleurs de fonds. Néanmoins, la majorité d’entre elles sont à bout de souffle, confrontées à de faibles taux de réussite et à des exigences administratives élevées.

Aperçu de la rédaction de demandes de subventions dans le secteur

(Hors réponses « Ne sais pas » et « N/A »)

La rédaction de demandes de subventions n’est pas devenue plus facile pour la plupart des organismes de bienfaisance

Malgré l’adoption généralisée de portails de candidature pour rationaliser le processus, la plupart des organismes de bienfaisance affirment que la rédaction de demandes de subventions n’est pas devenue plus facile et que, pour beaucoup, elle est même devenue plus difficile. Et cela vaut pour tous les organismes, qu’ils soient grands ou petits, nouveaux ou établis de longue date.

Lorsqu’on leur demande si la rédaction de demandes de subventions est devenue plus difficile, les réponses ne montrent aucune différence significative en fonction de la taille ou de l’ancienneté de l’organisation. Par exemple, 43 % des grands organismes caritatifs affirment que c’est plus difficile aujourd’hui, contre 31 % des petits. Cette différence n’est pas statistiquement significative (X²(8, N = 670) = 8,19, p = 0,415 (à l’exclusion des réponses « sans objet » et « ne sais pas »).

La même tendance se retrouve dans les organisations, quel que soit leur nombre d’années d’activité (X²(8, N = 670) = 7,59, p = 0,475, hors réponses « sans objet » et « ne sais pas »). En résumé, la plupart des organismes caritatifs, quels qu’ils soient et quelle que soit leur ancienneté, rencontrent les mêmes difficultés pour rédiger des demandes de subvention.

Pourquoi la rédaction de demandes de subventions est plus facile pour certains mais plus difficile pour beaucoup

Certaines organisations caritatives déclarent que la rédaction de demandes de subventions est plus facile car elles ont embauché des rédacteurs à plein temps ou des consultants externes, ou parce qu’elles consacrent davantage de ressources internes à ce processus. D’autres attribuent cette facilité à l’amélioration de leurs systèmes internes, notamment à une meilleure collecte et un meilleur suivi des données, qui facilitent la création de rapports et la narration. Quelques-unes ont souligné le passage à des systèmes de candidature en ligne plus conviviaux et l’essor des outils d’IA tels que ChatGPT, qui ont accéléré le processus de rédaction.

Les relations sont également importantes. Plusieurs organisations ont souligné le renforcement des liens avec les bailleurs de fonds, la répétition des demandes et la tendance croissante à une philanthropie basée sur la confiance, où des partenariats de longue date conduisent à des rapports plus simples et à un financement plus flexible.

Pourtant, pour la plupart des organisations caritatives, la situation est tout autre.

Les organismes caritatifs ont fait part des défis liés à la concurrence croissante pour des fonds de plus en plus rares et à la baisse des financements après la COVID. D’autres ont indiqué s’être vu refuser à plusieurs reprises des subventions qu’ils avaient précédemment reçues, sans explication claire. « C’est comme essayer de gagner à la loterie », a déclaré l’un des répondants. Et la charge administrative s’avère insoutenable pour beaucoup :

“It is incredibly time consuming, especially for programming grants that are for a one-year period – often we are having to apply year after year in order to continue programming that continuously shows good outcomes.”

Comme les bailleurs de fonds préfèrent soutenir des projets innovants plutôt que les activités de base, les organismes caritatifs sont souvent contraints d’inventer de nouvelles initiatives simplement pour rester à flot. Les organisations ont exprimé leur frustration face aux critères d’éligibilité restrictifs, à l’évolution des priorités des bailleurs de fonds et aux attentes croissantes en matière de données.

Comment améliorer la rédaction des demandes de subvention : avis des participants

Pour de nombreux organismes caritatifs, la rédaction de demandes de subventions est une tâche essentielle, mais qui représente une charge de plus en plus lourde. Si certains parviennent à s’en sortir grâce à de meilleurs outils, des équipes plus solides et des relations évolutives avec les bailleurs de fonds, le secteur dans son ensemble est soumis à de fortes pressions. Si les bailleurs de fonds et les décideurs politiques veulent soutenir un impact communautaire significatif, ils doivent également investir pour rendre le processus de financement plus accessible, plus transparent et plus durable.

Auteur

McWhinney, Tara

Vous souhaitez recevoir nos articles de blog directement dans votre boîte mail ? Inscrivez-vous à notre newsletter en cliquant sur le lien suivant et suivez-nous sur les réseaux sociaux pour rester informé des dernières actualités concernant nos projets :

6 min read

Stable sur le papier, tendue dans la pratique : la crise de la main-d’œuvre dans les organismes de bienfaisance canadiens

6 min read

La collecte de fonds numérique dans les organismes de bienfaisance canadiens : ce qui fonctionne, ce qui nous attend et ce qui nous freine

7 min read

Embrasser l’esprit et l’âme : réflexions issues de la marche des données 2025 du PCPOB