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Le fardeau des rapports – La responsabilité est-elle allée trop loin ?

July 22, 2025

Time to read: 7 minutes

La responsabilité est essentielle dans le secteur caritatif – les rapports garantissent que les fonds sont utilisés de manière efficace et transparente. Cependant, lorsque les exigences en matière de rapports deviennent excessives, elles peuvent détourner le temps et les ressources de la prestation de services.

Des résultats récents du Projet Canada Perspectives des Organismes de Bienfaisance (PCPOB) révèlent que seuls 8 % des organismes de bienfaisance peuvent facilement gérer leurs exigences en matière de rapports, tandis que 65 % d’entre eux décrivent le fardeau comme étant modéré ou écrasant. Comme l’a dit l’un des répondants :

“We have actually stopped applying for small grants (<$10k) because the reporting requirements often outweigh the financial benefit.”

Un examen plus approfondi des données révèle des différences notables entre les secteurs et les tailles d’organisation. Alors, qui est confronté à ce fardeau et pourquoi ?

Qui sont les organismes de bienfaisance qui supportent le fardeau ?

Notre enquête a porté sur un échantillon diversifié d’organisations caritatives, principalement de petite et moyenne taille, dont beaucoup dépendent d’un nombre limité de bailleurs de fonds :

(730 réponses | marge d’erreur de ±4% | exclut les réponses « Pas sûr »)

Les grands organismes de bienfaisance (dont les dépenses annuelles dépassent 791 422 $) sont plus susceptibles d’avoir un financement diversifié (plus de 21 bailleurs de fonds), tandis que les petits organismes (moins de 229 134 $) ont tendance à s’appuyer sur un groupe plus restreint de bailleurs de fonds.

730 réponses, marge d’erreur de 4 % (exclut les réponses « pas sûr »)

Comment le nombre de financeurs influe sur la charge de travail liée aux rapports

Dans l’ensemble du secteur, la plupart des organismes de bienfaisance font état d’un fardeau modéré en matière de production de rapports, qui exige beaucoup de temps et de ressources humaines. Il est intéressant de noter que les organismes ayant de 1 à 5 bailleurs de fonds et ceux ayant plus de 20 bailleurs de fonds ont tendance à faire face à des charges administratives moins lourdes dans l’ensemble.

666 réponses (à l’exclusion des réponses « Pas sûr » et « N/A »)

Comment expliquer cette tendance ? Certains organismes de bienfaisance plus importants peuvent avoir mis en place des systèmes plus efficaces pour le suivi et le rapportage des données et les organismes de bienfaisance plus petits avec peu de bailleurs de fonds peuvent avoir des produits livrables de financement plus simples. Mais un facteur clé que les données du PCPOB révèlent est que les organisations avec plus de 20 bailleurs de fonds et celles avec cinq ou moins, en moyenne, ont moins de types de livrables demandés par les bailleurs de fonds, en particulier dans le cas des rapports sur l’impact/les résultats et l’évaluation/le bilan (voir le graphique ci-dessous).

728 réponses (à l’exclusion des réponses « Autre », « Sans objet » et « Incertain »)

Les trois grands défis du reporting

Dans tous les organismes de bienfaisance interrogés, trois grands défis se dégagent :

Une fois de plus, nous constatons que les organismes de bienfaisance ayant de 1 à 5 ou plus de 20 bailleurs de fonds ont tendance à déclarer moins de ces charges en moyenne (voir le graphique ci-dessous).

728 réponses (à l’exclusion des réponses « Autre », « Sans objet » et « Incertain »)

Différences dans les charges de déclaration entre les secteurs

Les organisations religieuses ont déclaré la charge administrative la plus faible, plus de 50 % d’entre elles n’indiquant qu’une charge mineure et 22 % déclarant qu’elles n’avaient pas de charge du tout. Cela s’explique probablement par le fait qu’elles dépendent davantage des dons individuels que des financements externes. Près de la moitié (42 %) des organismes caritatifs religieux interrogés n’avaient pas de financement externe, et 35 % d’entre eux avaient cinq bailleurs de fonds ou moins. D’autre part, les organismes de bienfaisance axés sur l’éducation, l’aide à la pauvreté et les services communautaires étaient les plus susceptibles de faire état de difficultés administratives importantes ou graves (voir le graphique ci-dessous).

672 réponses (à l’exclusion des réponses « Pas sûr » et « N/A »)

Cinq préoccupations pour aller de l’avant

Au-delà des chiffres, les organismes de bienfaisance ont fait part de leurs expériences directes concernant les difficultés liées aux rapports :

Les données soulignent la nécessité d’une philanthropie fondée sur la confiance

Face à ces contraintes, les organisations caritatives identifient des solutions potentielles. Elles préconisent une philanthropie basée sur la confiance, où les financeurs privilégient les relations à long terme plutôt que les rapports détaillés. Cette approche favorise un environnement de financement plus collaboratif et peut contribuer à réduire les contraintes administratives. D’autres suggèrent qu’un financement pluriannuel et de base aiderait les organisations caritatives à planifier à long terme et réduirait le fardeau des demandes fréquentes. Si les organismes ayant des antécédents crédibles recevaient des engagements pluriannuels, ils pourraient se concentrer davantage sur la prestation de programmes et de services plutôt que de demander continuellement de nouveaux financements et de gérer de multiples exigences en matière de rapports.

Comme l’a déclaré l’une des personnes interrogées : “La philanthropie fondée sur la confiance est l’avenir ! Nous travaillons avec un bailleur de fonds qui s’est adapté à ce modèle, et cela rend le processus réellement agréable pour établir des contacts et des relations.”

Auteur

McWhinney, Tara

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