Des professeurs et des représentants de syndicats et de groupes communautaires ont partagé leurs réflexions sur la mission sociale des universités.

Par Claude Gauvreau

Lyne Kurtzman, agente de développement du Service aux collectivités, rend compte des discussions dans son atelier.
Photo: Nathalie St-Pierre

Valoriser davantage la mission sociale des universités et lui donner plus de visibilité, partir des besoins des citoyens afin de développer des projets de recherche et de formation, diversifier les approches pour mobiliser et diffuser les connaissances… Voilà autant de défis qui ont été identifiés lors d’une rencontre de réflexion tenue à l’UQAM, le 4 février dernier.

Se déroulant sous le thème de «L’engagement des universités envers les collectivités. Pour qui? Pourquoi?», la rencontre était organisée par le Service aux collectivités (SAC). Elle a réuni des représentantes et représentants de syndicats (CSN et CSQ) et de plusieurs groupes communautaires (voir encadré), ainsi que des professeurs provenant de diverses universités (UQAM, McGill, Concordia, Université du Québec à Trois-Rivières, Université du Québec à Rimouski et Université Carleton).

Tant au Québec qu’au Canada, les universités sont de plus en plus interpellées à propos de leur engagement auprès des collectivités, notamment des groupes et populations marginalisés. Mais quelles voies cet engagement doit-il emprunter sur le plan de la recherche? Comment favoriser l’expression de points de vue différents et le partage d’expériences et de savoirs variés, incluant ceux de groupes communautaires, de femmes ou d’organisations syndicales? Les participants se sont penchés sur ces questions dans le cadre d’ateliers de discussion animés par des agentes de développement du SAC.

Reconnaître tous les savoirs

Comment reconnaître les différents savoirs pour mieux les mobiliser? Plusieurs participants ont exprimé leur préoccupation relativement à la faible reconnaissance de la valeur du savoir dit «expérienciel» – expertise et compétences – des groupes partenaires qui, sur le terrain, interviennent quotidiennement auprès de diverses populations: femmes, travailleurs, communautés immigrantes et autochtones, etc.

L’importance de reconnaitre, y compris financièrement, le travail souvent invisible de ces groupes et leur contribution à l’avancement des connaissances a été soulevée dans tous les ateliers de discussion. Une participante s’est aussi interrogée sur la reconnaissance au sein même des universités du travail des professeurs engagés dans des projets de partenariat avec des collectivités. «Ce travail est-il valorisé? Comment est-il perçu par les instances dirigeantes et  par les autres professeurs?», a-t-elle demandé.

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